samedi 29 mai 2010

Hey apple - Yo Wazzup? - Knife.





La vie flirte avec la mort. Elle suit un cycle universel, et tout ce qui vit finira par disparaitre. Chaque être, et tout ce qu'il créera et laissera derrière lui finira par disparaitre. Nous sommes éphémères et absurdes, mais nous ne pouvons nous résoudre à vivre sans nous battre pour nos rêves. Car sans eux, nous n'avons rien.

Mais accepter ce flux, ce système, cette unité de l'infini... Est-ce perdre son humanité?
"Un est tout, tout est un"
C'est bien beau, mais c'est effrayant. Effrayant de réaliser que nous ne valons rien, encore plus de le digérer. Même si notre vie parait minable. Nous accordons de la valeur à notre être et à ce qui nous entoure. Nous refusons d'accepter la disparition de quoi que ce soit de ces ensembles.
Nous n'acceptons pas la mort. Mais nous ne pouvons rien contre.

Notre société est stupide, et son utopie est monstrueuse.

Mais cette même société se prétend mature et réaliste.
Pour cela , elle nous crache à la gueule toute l'horreur dont l'homme est capable, comme pour se prouver à elle même qu'elle ne se voile pas la face.
Comme un gamin qui montre à ses parents ses bonnes notes dans une matière en espérant cacher qu'il est mauvais ailleurs.

Ce jeu d'enfant n'est cependant pas sans conséquence.
Elle prétend valoriser l'individu, mais laisse ces derniers en proie à ses soucis sans y prêter attention. Elle nous laisse seuls.
Le seul moyen de s'en sortir est de se voiler la face, à l'image de notre baby-sitter vivant dans ses illusions.

Pour les autres, ils n'ont qu'à souffrir.
Si les illusions ne leurs suffisent pas, ils n'ont pas le droit d'acceder au bonheur. Pas le droit de vivre comme ils l'entendent. Pas le droit d'être aimés.


Je crève seul, comme un chien, la gueule ouverte, et tout le monde s'en fout. Personne ne voit mes souffrances. Ils ont tous les yeux rivés sur leurs illusions, et ne voient qu'une vision diforme de mon être pour peu qu'ils me remarquent.

Et moi, égocentrique que je suis, je le digère mal.
Pasque j'ai l'impression de faire des efforts à sens unique.
Mais probablement que je m'enferme, moi aussi , dans une illusion.


Au final, qu'en penser, mais surtout que faire?
Tout ce que je voit, moi, dans ma vision brouillée, ce sont des regards emplis de mépris, de pitié, ou d'indiférence. Des mensonges, aussi.
Ou bien des échos, lointains, qui me font entendre une lueur d'espoir, mais qui semblent inaccesible.
Alors je sombre... Et je meurt, un peu plus, à chaque instant.

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